Le retour du carnaval en Guadeloupe

Avec l’annulation du carnaval l’année dernière à cause de la grève générale, le carnaval était attendu cette année avec impatience. Il commence à l'Epiphanie (cette année le 10 janvier) et se termine le soir du Mercredi des Cendres soit le 17 février. Le carnaval en Guadeloupe c’est des défilés de chars, des concours de costumes, des concours de musique, de la danse et des contours de beauté. Les plus grandes manifestations ont lieu à la ville de Basse-Terre et à Pointe-a-Pitre mais les autres villes organisent également leur carnaval dans la frénésie et la joie populaire. C’est une période de joie, de débordement de couleurs, de costumes créoles et de musiques antillaises où la population s’empare des rues de leurs villes. Si vous passez par le Guadeloupe à cette période ne manquez pas un défilé, ils sont très fréquents, à titre d’exemple il n’y a pas moins de 13 manifestations à Pointe-a-Pitre cette année.

La maison Zévallos

Vous pouvez voir cette maison sur la ville du Moule sur la route de Saint-François. C’est une construction à architecture métallique fermée par des briques roses. Elle est ceinturée au rez de chaussée et au premier étage par des balcons circulaires en fer forgé, Majestueux ! Cette maison est de pur style colonial du 19ème siècle, elle a une histoire, et quelle histoire !
Elle est classée aux monuments Historiques depuis 1990, malheureusement elle ne se visite pas mais la vue que l’on en a depuis la route mérite largement le détour.
Son histoire commence par un banal contrat commercial entre un français et un américain comme il en existe des dizaines tous les jours, mais la malchance fit suite au contrat, puis la malchance conduisit à la catastrophe et enfin le paranormal s’empara de la maison.
Voici donc l’histoire extraordinaire de la Maison Zévallos :
Un riche Louisianais avait décidé d'acheter 2 maisons pour doter ses 2 filles. Il commanda donc 2 maisons à architecture métallique, en kit, à Gustave Eiffel - les premières maisons préfabriquées de l'histoire. Elles furent fabriquées à Levallois-Perret et embarquées au Havre pour la Nouvelle-Orléans. Malheureusement, le bateau essuya une très violente tempête au niveau des tropiques. Le capitaine dut faire route vers le port le plus proche, Pointe-à-Pitre, pour réparer les avaries, mais il lui fallut vendre aux enchères sa cargaison pour payer les réparations. Une maison fut achetée par Ernest Souquès, directeur de l'usine sucrière Darboussier, elle abrite aujourd'hui le musée Saint John-Perse à Pointe-à-Pitre (poète et diplomate, prix Nobel de littérature en 1960). L'autre fut achetée par Hector Parisis de Zévallos, planteur de canne qui la fit édifier à proximité de son usine en 1877. On peut encore voir le vestige de la cheminée cylindrique, elle mesure environ 18 mètres de hauteur. Après cette date, l'histoire continue mais les éléments sont plus vagues, les légendes et les fantômes ont donc remplis les trous de l'histoire. Une légende dit que cette maison est hantée. Certains assurent que certaines nuits on entend les cris des esclaves, d’autres disent voir des phénomènes étranges qui font penser aux évènements qui se sont produits dans la maison d'Amityville entre 1974 et 1976. Plusieurs explications sont avancées pour expliquer ces manifestations surnaturelles :
- La maison serait construite sur un ancien cimetière d’indiens caraïbes ou d’esclaves,
- Un massacre d’esclaves aurait eu lieu dans la propriété suite à une révolte,
- La fin tragique d’un amour interdit entre un esclave et une fille de maitre.
Vous trouverez des dizaines d’explications et de témoignages en fouillant internet, à vous de vous faire votre propre opinion sur cette histoire peu banale. Je fais un résumé sur le site des Orchidées sur la page découverte.